25 juin 2012

Elle était rayonnante; il était pluvieux.


6mots :
Elle était rayonnante; il était pluvieux.

60 mots :
Elle était tout pour lui : sa Lune, son Soleil, son astre éternel. Elle était rayonnante et tout ce qui l’entourait brillait en sa présence. L’écart d’âge presque indécent (selon certains...) qui les séparait était sujet de nombre de discussions parmi leurs amis. Elle préférait en rire et dire à ses copines qu’il était son gros nuâge pluvieux, à elle...


© Louis Rondeau

Toute une histoire dans tes silences...

6 mots :
Toute une histoire dans tes silences...

60 mots :
Tu croyais m'avoir tout dit, et pourtant, dans tes silences, il y avait toute une histoire. Tes mots trahissaient tes vrais désirs, tu te croyais à l’abri de ta propre volonté, mais tes non-dits me disaient tout ce que j’avais besoin d’entendre. C’était pourquoi je t’avais tant aimée, c’est pourquoi je t’aimerais toujours. Même après cette mort que tu revendiquais...


© Louis Rondeau

22 juin 2012

Oublie la religion, mais relis Giono.


6mots :
Oublie la religion, mais relis Giono.

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Il ne croyait en rien, le vieux con. Sauf en Giono. Un jour, il m’avait dit : « Moi, mon vieux, j’oublie la religion, je l’ai abandonnée depuis longtemps. Ma spiritualité, je l’ai quand je relis Giono. Religion... Relis Giono... Tiens, quel joli jeu de mots! » Il s’était mis à rire en me refilant son exemplaire de Que ma joie demeure...


© Louis Rondeau

21 juin 2012

Suicide gastronomique : cervelle sautée au beurre.


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Suicide gastronomique : cervelle sautée au beurre.

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Il avait tout préparé dans sa tête depuis de nombreuses années. Un suicide gastronomique, qu’il appellerait cela... Quelle ironie! C’était cette tête même qui pensait à toute l’horreur qui allait se déferler sur celle-ci. Voilà. Il en avait assez : les mauvais restaurants, les plats dégueulasses, tout était faux, tout était fou. Son dernier plat : cervelle sautée au beurre.


© Louis Rondeau

Elle était une vraie légende, Urbaine.


6mots : 
Elle était une vraie légende, Urbaine.

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Oui, Urbaine, c’était une vraie légende. Tous les gars l’aimaient, la désiraient, et peut-être même aussi quelques filles...  D’abord ce prénom : si rare, si vieux, mais si moderne aussi. Urbaine, on l’aimait, nous les petit gars de la campagne. Elle, elle s’amusait, elle riait, elle se penchait et on voyait poindre la naissance de ses seins... et on rêvait.


© Louis Rondeau

Mon train de vie s'est déraillé...


6mots : 
Mon train de vie s'est déraillé...

60 mots :
J’avais déjà connu ça, le succès, moi. Moi, le gars qui avait tout : la femme, les enfants, les autos, les maisons, tout ça, je l’avais. J’avais cru dur comme fer que c’était mon but dans la vie, d’atteindre le nirvana de l’existence de l’immonde moderne. Mais voilà, le chemin de fer n’existe plus... Mon train de vie s’est déraillé.


© Louis Rondeau